LOIRE-ATLANTIQUE : PLUSIEURS DéGRADATIONS COMMISES CONTRE DES SYMBOLES LGBT DURANT LE WEEK-END DE PENTECôTE

Le Figaro Nantes

Samedi, dans la commune d'Ancenis, située à une quarantaine de kilomètres de Nantes, la marche des fiertés a été un moment «ensoleillé et festif» placé sous le signe «de la tolérance et du respect» dixit le maire Rémy Orhon. Un engouement douché rapidement. Dimanche matin, une «aube grise», comme il l'a décrit, s'est abattue dans les environs.

La raison : un passage piéton, agrémenté des couleurs de l'arc-en-ciel sur chaque côté, a été dégradé. «Une bande a été recouverte par les couleurs bleu-blanc-rouge. La seconde a été taguée avec des propos homophobes», détaille l'édile. Le dispositif avait été inauguré trois jours plus tôt seulement. Il émanait d'une initiative du conseil municipal des jeunes qui souhaitait mettre en lumière la tolérance et le respect envers la communauté LGBTQIA+.

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«Vandalisme inacceptable»

«Cet acte de vandalisme est inacceptable. Ces propos condamnables n'ont pas leur place dans notre société qui prône des valeurs d'égalité et de fraternité», s'insurge Rémy Orhon. Pour lui, cette action est le symbole d'une «société violente qui se radicalise».

En réaction, la collectivité a indiqué son intention de porter plainte. Décidé à montrer son soutien à l'EsAc, l'association LGBTQIA+ du pays d'Ancenis, et combattre «le harcèlement» lié à l'identité, le maire assure que le passage piéton dégradé sera «repeint dans les jours à venir». Dans un premier temps, les inscriptions homophobes seront recouvertes de peinture blanche pour les masquer.

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Remise en état

À Nantes, c'est un drapeau géant aux couleurs de l'arc-en-ciel qui a disparu de l'espace public dans le week-end. Il était accroché depuis le 17 mai dernier - à l'occasion de la journée internationale de lutte contre l'homophobie, la transphobie, la lesbophobie et la biphobie - sur la façade de l'Opéra Graslin situé dans le centre-ville. Sur Twitter, une personne a expliqué avoir vu une personne le décrocher.

Un kakémono aux couleurs LGBTQIA+ accroché dans la rue de Strasbourg, dans le cadre de l'action «Pride aux balcons», a également été dégradé durant le week-end. «La Ville de Nantes condamne fermement toutes les dégradations commises à l'encontre des drapeaux LGTBQIA+ installés dans l'espace public. Tout élément dégradé a vocation à être remis en état et réinstallé dans l'espace public», indique-t-elle au Figaro. Pour ce qui est du drapeau géant, la collectivité précise qu'il est «pour le moment en cours de réparation et sera reposé dès que possible». Elle mentionne également qu'elle a porté plainte dès dimanche.

Le 18 mai dernier, le nouveau local du centre LGBTQIA+ Nosig, qui accueille les personnes lesbiennes, gays, bies, trans et intersexes victimes de discriminations à Nantes, avait été tagué. Un slogan haineux accompagné d'une croix celtique avait été inscrit.

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