NANTES : LA START-UP DE VOYAGES SUR ABONNEMENT FERME D’UN COUP, « DES MILLIERS DE CLIENTS LéSéS »
Placée en liquidation judiciaire, l’entreprise nantaise MyLittleTrip laisse derrière elle de nombreux abonnés dans l’incompréhension
Ils pensaient découvrir prochainement une capitale européenne, ils se retrouvent dans le désarroi le plus total. Depuis quelques jours, de nombreux vacanciers, abonnés à la start-up de vacances sur abonnement MyLittleTrip, déchantent. En fin de semaine dernière, l’entreprise lancée à Nantes il y a quatre ans a cessé ses activités du jour au lendemain, sans autre explication qu’un message qui s’affiche désormais sur son site Internet.
« MyLittleTrip ferme définitivement ses portes, avec effet immédiat », explique la structure en liquidation judiciaire, qui proposait un concept séduisant de voyages surprises tous les quatre mois, moyennant un abonnement mensuel (59 ou 99 euros, pour une ou deux personnes). « Cette croissance rapide a entraîné des défis que nous n’avons pas réussi à surmonter, malgré nos efforts pour ralentir et nous restructurer », peut-on encore lire.
Des explications qui génèrent beaucoup d’incompréhension et de colère chez les clients. « J’ai 900 euros qui ont été prélevés par eux et le voyage est annulé », se désole l’un d’entre eux sur les réseaux sociaux. « On a 800 euros dans leurs caisses, puisqu’ils ont annulé notre trip de juin 2024 et ont continué à prélever », rapporte une autre.
« Très nombreux à être concernés »
Des témoignages comme ceux-ci, Typhaine en a lus beaucoup sur la page Facebook qu’elle a créée, après que ses messages un peu critiques ont été « censurés » sur le groupe officiel. « Depuis plusieurs mois, on sentait que ça n’allait pas. Des voyages ont été reportés, annulés, mais les gens continuaient d’être prélevés et ils continuaient à faire de la pub, regrette cette ancienne cliente, qui a finalement obtenu la résiliation de son abonnement avant même d’être partie. Pour certains, ce sont toutes leurs économies qui y passent. Ils se sentent arnaqués par une start-up qui a sûrement été dépassée, mais qui a été malhonnête et a manqué de transparence… »
Selon cette mère de famille, ce sont aujourd’hui « des milliers de clients, peut-être 4.000, qui sont lésés. » Sur son site Internet, le mandataire judiciaire confirme qu’ils sont « très nombreux à être concernés ». En attendant de recevoir la marche à suivre, beaucoup avancent avoir déjà monté une demande de remboursement, et s’organisent en vue d’une « action collective ».
La fondatrice de MyLittleTrip, Mikki Glancy, n’a pas encore donné suite aux sollicitations de 20 Minutes.