VACANCES : POURQUOI TOMBE-T-ON PLUS MALADE EN VOITURE ?

Nausées, vertiges, maux de tête, fatigue, hypersalivation… Cette série de troubles, qui apparaissent lors d’un voyage en bateau, en avion ou en voiture, indique un mal de transport, aussi appelé "cinétose". D’après l’Assurance maladie, on tombe malade lors des trajets à cause d’une "réponse inadaptée du cerveau, liée à une opposition entre les informations fournies par les yeux et celles données par le vestibule (organe de l’équilibre situé dans l’oreille interne). Les yeux perçoivent un mouvement, tandis que le vestibule enregistre une impression contraire à celle communiquée par la vue. De ce fait, le vestibule ne peut pas donner au cerveau des informations exactes sur la position du corps. Cela empêche l’organisme de s’adapter au mouvement, comme il le fait d’habitude lors d’un déplacement."

Mal de la voiture : la chaleur, les embouteillages et les odeurs désagréables en cause

Récemment, William Emond, chercheur à l’université de Technologie de Belfort-Montbéliard, a expliqué pourquoi les trajets en voiture ont plus tendance à accentuer les symptômes. Dans une publication de The Conversation, il indique que la chaleur étouffante à l’intérieur du véhicule augmente le risque de cinétose. "Dans un milieu chaud, notre corps doit fournir un effort pour réguler sa température – par la transpiration ou la respiration par exemple. Ces différents signes sont autant de symptômes dits primaires, car ils peuvent contribuer à l’émergence d’autres symptômes plus conséquents : dilatation des vaisseaux sanguins, malaise, nausée ou vomissements le cas échéant." Pour avoir moins chaud, plusieurs personnes décident d’activer la climatisation, mais cela peut aggraver la situation pour les adultes qui y sont sensibles.

Les odeurs de pollution, de cuir, de cigarette ou encore de renfermé peuvent également provoquer ou amplifier les nausées en voiture. "Un scénario qui a plus de risque de se produire lors de la saison de départs en vacances, où des pics de pollution sont régulièrement enregistrés et où les rayons du soleil font chauffer les matériaux. On sait par ailleurs qu’une région du cerveau (l’area postrema) est capable de déclencher hypersalivation et nausée rien qu’en détectant certaines odeurs – un réflexe protecteur contre les toxines et autres poisons", précise William Emond.

Autre facteur : les changements de vitesse abrupts et les virages. Ces derniers seraient les plus perturbants pour l’organisme. "Un véhicule coincé dans des embouteillages sera contraint à une succession d’accélérations et de décélérations éprouvantes même à basse vitesse", ajoute le chercheur. De plus, le fait d’être bloqué dans le trafic routier a un impact sur la santé mentale du conducteur et des passagers.

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